Par ce traité, conséquence de celui qu’il avait signé quelques jours auparavant avec l’Angleterre (vor. 6 Janvier 1814), Murât s’engageait à fournir aux confédérés un corps de trente mille hommes. Pour prix de cette lâche et folle défection, il obtint la reconnaissance momentanée de son existence politique, et de ses droits de conquête sur la ville d’Ancône et sur les Marches pontificales.
Ce qui ajoute encore au mépris que mérite la conduite du roi de Naples, c’est qu’il n’était pas de bonne foi dans sa trahison, et qu’il se réservait de rompre avec ses nouveaux alliés, s’ils n’étaient pas heureux : l’étrange incertitude de ses manœuvres révéla bientôt cette arrière-pensée.
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