Au XVIIIe siècle, c’est une grande dame d’affaires, et première femme à diriger une maison de champagne, qui a fait connaître partout dans le monde ce vin chic
Barbe-Nicole Clicquot, plus connue sous le nom de Veuve Clicquot, est la première femme de l’histoire à reprendre une maison de champagne. En 1805, après la mort de son mari François Clicquot, cette Champenoise décide de prendre la tête de l’entreprise familiale fondée en 1772.
Et à seulement 27 ans, Barbe-Nicole se révèle être une femme d’affaire hors pair. Pour avoir le droit de commercialiser son champagne à la place de feu son mari, elle est dans l’obligation d’apposer le mot « Veuve » sur l’étiquette des bouteilles.
À gauche : portrait de Madame Clicquot-Ponsardin, par Léon Cogniet (vers 1860)
Mais rien ne l’arrête : la jeune chef d’entreprise est à l’origine d’innovations techniques et commerciales qui vont largement contribuer à l’essor et à la renommée du champagne français. C’est notamment à la Veuve Clicquot que l’on doit le concept de millésime. Elle invente aussi la table de remuage, permettant de clarifier le vin, et qui sera rapidement adoptée par d’autres maisons de champagne.
Pour donner un nouvel élan à son entreprise, elle achète des vignes des meilleurs crus, et développe le commerce à l’international, jusqu’à Saint-Pétersbourg, où la cour du tsar Alexandre Ier se délecte de ce vin pétillant venu de France. Enfin, pour différencier ses bouteilles de la concurrence, elle les habille d’une étiquette de couleur jaune, qui aujourd’hui encore permet de reconnaître au premier coup d’œil une bouteille de Clicquot (...)
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Priscille Lamure
France Bleu
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