D’abord mis au point par un Hongrois, le stylo à bille fut repris et considérablement perfectionné dans les années 50 par le Français Marcel Bich, qui lui a donné son nom
Le principe de son succès, c’est avant tout qu’il reprenait une invention nous venant des États-Unis à la fin du XIXe siècle : le stylo à bille, inventé par un tanneur de cuir, John Loud. L’encre était à l’origine conçue pour écrire sur le cuir, ce qui était trop agressif pour le papier. Du coup, Loud, malgré le côté révolutionnaire de son idée, ne connut pas un grand succès avec son invention, et retourna à sa tannerie.
Quelques essais d’amélioration plus tard, notamment par un certain László Biró, Hongrois, voilà notre Marcel Bich, un entrepreneur de la région parisienne spécialisé dans la fabrication de stylos plume, qui entre en scène. Il propose un stylo à bille économique, de très bonne qualité, et d’une propreté irréprochable. Il rachète le brevet de Biró et développe son propre stylo à bille, en modifiant l’ajustement entre la bille et le tube réservoir afin de permettre une écriture souple et légère. Pour l’encre, il crée une nouvelle formule, parfaitement équilibrée, suffisamment épaisse et grasse pour offrir un séchage rapide et éviter les bavures.
En 1952, l’affichiste Raymond Savignac entame sa collaboration avec BIC
et crée la campagne publicitaire « Elle court, elle court, la Pointe BIC »
Dans les années 50, il fonde la société Bic, et lance le célèbre modèle Cristal, le premier stylo à bille jetable. Avec ce stylo, on peut tracer une ligne de plus de 2 kilomètres, ou écrire environ 45000 mots, ce qui est plus rentable. Le succès du stylo Bic est retentissant : en deux ans, il devient le produit de consommation le plus vendu en France (...)
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Priscille Lamure
France Bleu
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