Comment sont mortes les reines et impératrices les plus célèbres, celles dont la vie, la fin et le destin ont changé l’histoire du monde ? Pour répondre à ces questions, Jean-Christophe Buisson et Jean Sévillia ont réuni à leurs côtés les meilleurs universitaires et écrivains d’histoire actuels.
Dans la préface des Derniers jours des rois paru en 2014, l’historien Patrice Gueniffey rappelait combien les monarques français avaient toujours eu, jusqu’à leur dernier souffle, le souci de la transmission du pouvoir. Loi salique oblige, il eût été bien difficile d’envisager le même ouvrage en évoquant les derniers jours des reines de France : « les lys ne filent point », selon l’aphorisme médiéval.
Si nombre d’entre elles régnèrent, peu gouvernèrent. Du moins furent-elles pour certaines d’habiles conseillères — voire plus. Parfois écoutées par leurs maris (Marie-Antoinette, Eugénie de Montijo, Catherine de Médicis), parfois moins (Joséphine de Beauharnais, Marguerite de Valois, qui fit même la guerre à son propre mari, Henri IV).
Les derniers jours des reines (sous la direction de Jean-Christophe Buisson
et Jean Sévillia). Éditions Tempus Perrin
Ailleurs et à d’autres époques, il en fut autrement. Raison pour laquelle il a semblé passionnant à Jean-Christophe Buisson et Jean Sévillia, à travers une évocation des derniers moments de l’existence de vingt grandes souveraines de tous les pays, de dessiner une fresque du pouvoir suprême au féminin qui irait de l’Antiquité au XXe siècle. Et pour donner vie aux petites histoires qui ont fait la grande, ils ont souhaité des des textes denses, rigoureux, scientifiquement irréprochables, mais vivants, incarnés, accessibles. Aussi ont-ils fait appel à ces pumes parfois négligées ou méprisées par certains mandarins au prétexte qu’elles ont l’outrecuidance d’allier le fond et la forme, l’érudition et le style.
Le résultat est un « livre-chapitres » sans équivalent, riche en anecdotes et découvertes, dont voici le sommaire : Cléopâtre, par Pierre Renucci ; Agrippine, par Jean-Louis Voisin ; Brunehaut, par Xavier de Marchis ; Aliénor d’Aquitaine, par Georges Minois ; Isabelle la Catholique, par Marie-France Schmidt ; Marie Stuart, par Didier Le Fur ; Catherine de Médicis, par Jean-François Solnon ; Anne d’Autriche, par Simone Bertière ; Christine de Suède, par Didier Le Fur ; Marie-Thérèse d’Autriche, par Jean-Paul Bled ; Marie-Antoinette, par Jean Sévillia ; Catherine II de Russie, par Lorraine de Meaux ; Joséphine de Beauharnais, par Jean Tulard, de l’Institut ; Elisabeth d’Autriche, par Jean des Cars ; Victoria, par Arnaud Teyssier ; Draga Obrenovitch, par Jean-Christophe Buisson ; Alexandra Fedorovna, par Irina de Chikoff ; Eugénie de Montijo, par Eric Anceau ; Charlotte de Belgique, par Jean-Louis Thiériot ; La reine Astrid, par Pascal Dayez-Burgeon.
Jean-Christophe Buisson est directeur adjoint du Figaro Magazine et présentateur de Historiquement show sur la chaîne Histoire. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages chez Perrin, dont Mihailovic, Assassinés et Le noir et le brun. Il a également codirigé Les grands duels qui ont fait la France (avec Alexis Brézet). En 2023, il reçoit le Prix de l’Institut de France pour l’ensemble de son œuvre.
Jean Sévillia est rédacteur en chef adjoint au Figaro Magazine et membre du conseil scientifique du Figaro Histoire. Essayiste et historien, il a publié de nombreux succès de librairie, notamment Zita impératrice courage (Perrin, 1997), Le terrorisme intellectuel (Perrin, 2000), Historiquement correct (Perrin, 2003), Le Dernier empereur, Charles d’Autriche (Perrin, 2009).
INFORMATIONS PRATIQUES :
Les derniers jours des reines, sous la direction de Jean-Christophe Buisson et Jean Sévillia. Éditions Tempus Perrin
432 pages. Format : 11 x 17,9 cm. 9 euros
ISBN : 978-2262106379. Paru en janvier 2024
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