L’abbé Cavanilles (Antoine-Joseph), botaniste célèbre, mort en 1804 à Madrid, y remplissait depuis trois ans la place d’intendant du jardin des plantes. Ses ouvrages, parmi lesquels on distingue une belle Monographie des végétaux à étamines monadelphes, et une Histoire des plantes qui croissent spontanément, ou. que l’on cultive en Espagne, se font remarquer par une critique judicieuse, et surtout par l’exactitude des figures, que l’auteur a dessinées lui-même. Us ont fait connaître un grand nombre de plantes nouvelles ; mais c’est à cela seul que se borne le mérite de Cavanilles, comme botaniste ; car la science des végétaux paraît n’avoir été pour lui qu’un assemblage confus d’arides descriptions, rédigées d’après le plan de Linné. Il ne l’a enrichie d’aucune vue neuve, et a contribué, au contraire, à la transformer en un pur catalogue de nomenclature. Son caractère, irritable, envieux et dominateur, lui suscita, tant en France que parmi ses compatriotes, de vraies disputes littéraires qu’il eut la faiblesse de rendre publiques par la voie de l’impression, au lieu de chercher à les assoupir et les faire oublier, quoique les torts eussent été presque toujours de son côté. — Jourdan.
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