« L’année 1821 avait fini dans cette île par une insurrection de la partie espagnole, où il y avait division d’opinion entre les insurgés de Santo-Domingo, qui voulaient faire partie de la république de Colombie, et ceux de Santiago, qui préféraient s’unir à leurs frères les Haïtiens : ceux-ci s’étaient hâtés (25 décembre 1821) d’envoyer une députation à Boyer, président de la république, pour demander leur réunion. Boyer réunit douze à quinze mille hommes, et se porta en toute hâte sur Santo-Domingo, où il entra, sans coup férir, le 2 février.
Il ne s’y trouvait pas plus de quatre cents soldats espagnols, qui se rendirent et furent embarqués. Des détachements de l’armée haïtienne, envoyés à Santiago, à Cotuy, à la Bega, à Puerto, à Plata et à Monte-Christi, reçurent le même accueil.
Partout on arbora le drapeau républicain d’Haïti ; on adopta sa Constitution ; on proclama l’émancipation des Noires ; et la réunion de l’île en une seule république, objet des vues de Toussaint-Louverture, fut consommée en moins d’un mois, annoncée par des proclamations, et célébrée par des fêtes civiques et militaires. »
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