La monographie d’Edmond Sénemaud consacrée à la seigneurie de Marcillac offre un double intérêt : d’abord elle est le premier ouvrage de référence concernant le passé de la localité - et celui-ci fut souvent prestigieux - ensuite elle est étayée, de bout en bout, par des documents que l’auteur, véritable pionnier en l’occurrence, exhuma, au terme de recherches particulièrement inspirées.
Aussi tous les amoureux de Marcillac-Lanville, peuvent-ils pénétrer dans les arcanes, historiques et généalogiques, de l’ancienne principauté. Dès le XVIe siècle, en effet, les maîtres de cette terre (maison de La Rochefoucauld) se proclamaient princes de Marcillac, un titre que justifiait l’appellation de « principauté » contenue dans tous les aveux rendus précédemment par eux aux évêques d’Angoulême. Cette célèbre famille avait succédé, dans ces lieux (en 1389), à celles de Taillefer, de Rancon, de Sainte-Maure et de Raon et c’est Louis-Alexandre de La Rochefoucauld, mort en 1792, qui fut le dernier prince de Marcillac.
L’histoire de la châtellenie fut mouvementée : avant l’érection du château, incursions des Normands, puis violentes rivalités familiales chez les Taillefer (XIe siècle), destruction de la forteresse et dévastation des terres au siècle...
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