Suite à la découverte, le 22 août 1911, du vol de La Joconde, célèbre peinture de Léonard de Vinci, La Société des amis du Louvre se mobilise et offre une récompense de vingt-cinq mille francs. La revue L’Illustration promet quant à elle cinquante mille francs pour qui rapporterait le tableau dans les locaux du journal.
Les artistes cubistes premiers furent parmi les premiers soupçonnés : ils avaient entamé un combat contre l’art officiel, considéré comme une entrave à la réelle activité créatrice. Picasso, Braque affichaient vigoureusement leur opposition à un art accroché aux murs d’un musée. Le plus violent avait été le poète Apollinaire qui avait appelé à « brûler la Joconde ». Il fut arrêté, la police le soupçonnant d’avoir mis en pratique une de ses fanfaronnades, puis innocenté.
C’est finalement en décembre 1913 qu’une imprudence naïve permit de confondre le voleur. Vincenzo Peruggia, d’origine italienne, était ouvrier et avait participé aux travaux de mise sous verre des tableaux les plus importants du musée de Louvre. Il déroba la Joconde pour la restituer à son pays, oubliant que celle-ci avait été acquise par François Ier. Après avoir conservé l’œuvre sous son lit pendant deux ans, il prit contact avec un antiquaire florentin, Alfredo Geri, afin de vendre le tableau. L’antiquaire avertit les autorités et Peruggia fut immédiatement incarcéré et purgea une peine de 7 mois d’emprisonnement.
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