C’est le moindre de mes soucis
Avant la Révolution française les fils aînés avaient la majeure partie du patrimoine de la famille et les plus jeunes, les cadets, y étaient fort souvent obligés, par nécessité, de s’engager dans l’ordre ecclésiastique ou dans un régiment.
De là on appela cadet tout jeune homme se mettant en service comme simple soldat pour apprendre le métier des armes.
Mais, à la longue, le mot cadet s’écarta de sa signification primitive, et il en est venu à indiquer le dernier des fils, comme le met en évidence cette phrase de l’orateur sacré Bourdaloue (XVIIe siècle, Carême, tome Ier) : « Il suffit que ce jeune homme soit le cadet de sa maison pour ne pas douter qu’il ne soit appelé aux fonctions de pasteur des âmes. »
Le mot cadet avait aussi la signification de moindre, d’inférieur, par rapport à un aîné quand il désignait le deuxième fils d’une famille.
On comprend que, par suite de cette autre signification, on ait fini par dire : C’est le cadet de mes soucis, ce qui veut dire le moindre.
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