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Être comme l’âne de Buridan
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Publié le vendredi 20 mai 2022, par Redaction
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Être complètement indécis entre deux parties ou deux avantages
 

Une personne, indécise entre deux partis à prendre ou sur une question qui se présente sous plusieurs faces, dont les inconvénients et les avantages semblent exactement balancés, est comparée à l’âne dont parle le philosophe français Jean de Buridan (XIVe siècle), alors recteur de l’Académie de Paris.

L'âne de Buridan

L’âne de Buridan

Voici le sophisme qui a contribué à sa célébrité : « Il supposait cet âne, également pressé par la soif et par la faim, embarrassé entre un seau d’eau et une mesure d’avoine, placés à égale distance de lui. »

Aux yeux du philosophe cette situation donnait une preuve que l’âne jouissait comme nous de son libre arbitre, c’est-à-dire qu’il avait acquis la faculté de choisir après examen, puisqu’il pouvait se tourner d’un côté comme de l’autre.

Montaigne, dans ses Essais (livre II, chapitre 14), exprime la même opinion : « Entre une bouteille et un jambon avec un égal appétit de boire et de manger, il n’y aurait pas sans doute d’autre chance que de mourir de soif et de faim, n’y ayant aucune raison qui nous inclinât à la préférence. »

Cette hypothèse, appliquée aux personnes, ne pouvait manquer de devenir vulgaire, ne fût-ce que par sa bizarrerie. Aussi ces mots passèrent-ils à l’état de proverbe. Dans le style familier on emploie encore assez souvent cette comparaison quand une personne se trouve dans la situation énoncée plus haut.

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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