Être errant, sans asile
Autrefois, on a employé le mot feu, comme encore aujourd’hui, dans le sens de maison, domicile. Voici un exemple très ancien extrait du livre de Pasquier (1643), intitulé : Recherches sur l’histoire de France (Livre III, chap. 48) : « Ainsi, dismes-nous être sans feu, sans leu, quand nous voulusmes représenter un homme qui n’avait aucun domicile assuré. » Boileau (1660), dans sa satyre VI, où il dépeint la physionomie de Paris, fit à ce sujet les deux vers suivants :
Mais, moi, grâce au destin, qui n’ai ni feu ni lieu, Je me loge où je puis et comme il plaît à Dieu. |
Les Latins disaient : Esse sine laribus et focis, ce que traduit notre proverbe.
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