Cette locution se trouve dans l’Evangile selon saint Matthieu et saint Marc : Non est propheta sine honore nisi in patria sua, dans celui selon saint Luc : Nemo propheta acceptus est in sua patria, et dans l’Evangile selon saint Jean : Propheta in sua patria honorem non habet. Elle signifie que l’on croit difficilement aux mérites et à la supériorité d’un homme avec lequel on vit, que l’on voit tous les jours. Un homme habile qui vient d’un pays étranger semble plus capable de remplir le rôle de prophète et d’imposer ses opinions à la multitude.
A ce propos La Fontaine (Livre VIII, fable 26) raconte que Démocrite, grand philosophe d’Abdère, était regardé comme fou par ses concitoyens les Abdéritains, parce qu’ils ne pouvaient élever leur esprit à la hauteur du siècle :
Petits esprits ! Mais quoi ! Aucun n’est prophète chez soi. Ces gens étaient les fous, Démocrite, le sage. |
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