Cette locution proviendrait des paroles adressées par un ouvrier à un passant qui avait brisé ses vitres. Voici le fait tel qu’il se serait passé au XVIIIe siècle :
« Un vitrier ambulant était en train de poser des vitres au rez-de-chaussée d’un grand hôtel de la rue des Prouvaires, quand un passant culbuta sa hotte et plusieurs de ses vitres furent brisées. Celui-ci, tout confus, se disposait à s’esquiver, quand le vitrier lui barra le passage et lui dit : Halte là ! ne fuyez pas si vite et réglons nos comptes, qui casse les vitres les paie ! – Et combien, dit le passant ? – Quinze sols par vitre et il y en a quatre. L’auteur du dégât s’exécuta, paya trois livres et s’éloigna. »
Ce proverbe se popularisa. Les cabaretiers se l’approprièrent et, comme chez eux on casse beaucoup de verres, ils mirent au-dessus de leurs portes, à l’adresse des ivrognes, un écriteau avec ces mots : Qui casse les verres les paie.
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