Manquer de courage
Cette expression remonte au XVIe siècle ; elle a pris naissance dans les camps parmi les cavaliers qui trouvaient dans un accident fortuit, comme par exemple, un saignement de nez, un prétexte donné par un poltron pour aller se mettre derrière ses camarades et éviter, de cette façon, le premier choc de l’ennemi.
Voici quelques lignes tirées d’un livre sur les dispositions d’une armée dans lesquelles il est fait mention de cette expression :
« Quand une troupe est ordonnée en aisie (aile), les bons qui sont ordinairement le moindre nombre, encore qu’ils marchent gaillardement au combat, néantmoins (néanmoins) les autres qui n’ont guères d’envie de mordre feignent de saigner du nez, ou prétextent qu’ils ont une estrivière rompue ou leur cheval déferré pour demeurer en arrière. »
Le poète Scarron (XVIIe siècle) dans son Virgile, IV, nous a laissé ces trois vers :
Quand quelqu’un a l’âme poltronne, A tout bruit il tremble et s’étonne A tout coup il saigne du nez. |
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