LA FRANCE PITTORESQUE
Se mettre en quatre
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Publié le dimanche 25 décembre 2011, par Redaction
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C’est faire tous ses efforts pour obliger quelqu’un
 

Cette locution a dû venir d’une allusion aux efforts qu’il fallait à un bourreau pour écarteler un criminel. Car, autrefois, on écartelait les coupables pour certains crimes et on appelait cela les mettre en quatre quartiers ou simplement en quartiers, comme le prouvent les citations suivantes :

Exécution de François Ravaillac. Gravure du temps (colorisée) de Johann Hogenberg
Exécution de François Ravaillac par écartèlement. Gravure du temps (colorisée) de Johann Hogenberg

On lit dans les Essais de Montaigne (II, 130) : « On l’estrangla, puis on le meit à quartiers. » Voici une autre phrase qui se trouve dans l’histoire de d’Aubigné (I, 235) : Grombac fut mis vif a quatre quartiers.

Dans l’ouvrage de Voltaire, intitulé les Facéties, on lit ces deux lignes : « Frère Oldecorn et frère Granet furent mis en quartiers pour la fameuse conspiration des poudres. » Dans le dictionnaire de Boiste on trouve cette phrase : « La lecture nous fait passer le temps avec des gens qui se sont mis en quatre pour nous plaire. »

Citons pour terminer la définition du mot écarteler prise dans le dictionnaire de Littré : Mettre en quatre quartiers, c’est faire tirer les membres d’un condamné par quatre chevaux.

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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