C’est un avis donné à des gens qui craignent des accidents qui n’arriveront jamais
Ce proverbe ironique s’emploie pour caractériser les suppositions folles et sans fondement.
Chez les Anciens ce n’était pas une supposition, mais bien une croyance entretenue dans le peuple par les poète de ce temps-là, qui représentaient le ciel soutenu par les épaules chancelantes d’Atlas et qu’on craignait de voir sans cesse tomber sur la tête.
Les Grecs disaient souvent : Que serait-ce si le ciel tombait ? Les Latins avaient ce même proverbe que nous avons traduit littéralement : Si caelum caderet, multae caperentur alaudae.
La réponse des Gaulois à Alexandre prouve bien que les Anciens croyaient à la fin du monde par la chute du ciel. Ce prince, ayant reçu leurs chefs à sa table, leur demanda ce qu’ils craignaient le plus au monde : Rien, s’écrièrent-ils, nous ne craignons que la chute du ciel.
On trouve dans Rabelais (livre IV, chapirte 16) les lignes suivantes : « Toutesfois (toutefois) on dit que les alouètes grandement redoustent la ruyne des cieulx, car les cieulx tombant toutes seroient prinses (seraient prises). »
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