C’est commettre une mauvaise action avec la presque certitude qu’elle ne sera jamais connue
L’explication de cette expression proverbiale se trouve dans l’Emile de Jean-Jacques Rousseau qui fait cette réflexion :
« S’il suffisait, pour devenir le riche héritier d’un homme qu’on n’aurait jamais vu, dont on n’aurait jamais entendu parler et qui habiterait le fin fond de la Chine, de pousser un bouton pour le faire mourir, qui de nous ne pousserait pas ce bouton pour amener la mort du mandarin ? »
Chateaubriand, dans la première partie du Génie du Christianisme dit à son tour :
« Je m’interroge et je me fais cette question : Si tu pouvais par un seul désir tuer un homme dans la Chine et hériter de sa fortune en Europe, avec la conviction surnaturelle qu’on n’en saurait jamais rien, consentirais-tu à former ce désir ? »
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