LA FRANCE PITTORESQUE
19 juillet 64 : Néron fait
mettre le feu à la ville de Rome
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Publié le mardi 17 juillet 2012, par Redaction
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Néron ,n’épargna pas même le peuple romain, ni les murs de Rome. Quelqu’un répétant ce proverbe grec : qu’après ma mort tout périsse, il répondit : que tout périsse de mon vivant ; et il agit en conséquence.

En effet, choqué, à ce qu’il disait, du mauvais goût des anciens édifices, de la petitesse et de l’irrégularité des rues, il mit le feu à la ville si publiquement, que des citoyens consulaires n’osèrent pas arrêter ses esclaves qu’ils surprirent dans leurs maisons avec des étoupes et des flambeaux. Des greniers voisins du Palais d’Or, et dont le terrain lui faisait envie, furent incendiés et battus par des machines de guerre , parce qu’ils étaient bâtis en pierres de taille.

L’incendie dura six jours et sept nuits. Le peuple, pendant ce temps, était retiré dans des tombeaux. Outre un nombre infini de maisons particulières, le feu consuma les demeures des anciens généraux romains, encore ornées des dépouilles des ennemis ; les temples bâtis par les rois de Borne, où pendant les guerres des Gaules et de Carthage, et tous les monuments de l’ancienne république.

Néron regardait ce spectacle du haut de la tour de Mécène, charmé, disait-il, de la beauté du feu, et chantant, en habit de comédien, l’embrasement de Troie. ll avait promis qu’il permettrait, du moins, de fouiller les débris de l’incendie ; mais voulant s’enrichir des désastres publics, il ne permit à personne d’en approcher. Il reçut et même exigea des contributions pour les réparations de la ville, et ruina les provinces et les particuliers.

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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