LA FRANCE PITTORESQUE
30 mars 1672 : mort du littérateur
et médecin Gui Patin
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Publié le mardi 28 août 2012, par Redaction
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Gui Patin, plus célèbre comme littérateur que comme médecin, naquit le 31 août 1601, dans les environs de Beauvais. Il vint très jeune à Paris, où il étudia la médecine, et où il se livrait en même temps à la correction d’épreuves typographiques, pour subvenir à ses besoins. Riolan, homme si distingué par son savoir et si exemplaire par sa fidélité au malheur, l’aida généreusement dans ses études, et l’eut pour successeur dans la chaire qu’il occupait au Collège de France.

Gui Patin

Gui Patin

Les leçons de Patin attirèrent un concours prodigieux d’auditeurs, qui venaient admirer sa brillante élocution latine. Ce médecin s’est principalement distingué par son admiration exclusive pour les anciens, l’acharnement avec lequel il déprécia toutes les découvertes modernes, et la haine aveugle qu’il portait aux partisans de l’antimoine et des autres médicaments proposés par les chimistes. Ses lettres ont eu un succès prodigieux, et on les lit encore avec plaisir.

« Ce recueil, dit Voltaire, a été lu avec avidité, parce qu’il contient de nouvelles anecdotes, que tout le monde aime, et des satires, que l’on aime davantage. Il sert à faire voir combien les auteurs contemporains, qui écrivent principalement les nouvelles du jour, sont des guides infidèles pour l’histoire. Ces nouvelles se trouvent souvent fausses ou défigurées par la malignité. D’ailleurs, cette multitude de petits faits n’est guère précieuse qu’aux petits esprits. »

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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