LA FRANCE PITTORESQUE
21 septembre 1327 : fin tragique
d’Edouard II, roi d’Angleterre
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Publié le dimanche 16 septembre 2012, par Redaction
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Edouard Ier étant mort au moment où il allait conquérir l’Ecosse, son fils Edouard, qui lui succéda sur le trône, abandonna les projets de son père, pour se livrer à ses maîtresses et à ses favoris : cette conduite irrita la nation, et surtout Isabelle, femme du roi, et sœur de Charles le Bel, roi de France. Ce ne fut plus dans l’administration publique, que fureur, confusion et faiblesse.

Une partie du parlement fait trancher la tête à un favori du monarque, nommé Gaveston. Isabelle passe en France, pour demander à son frère du secours contre Spencer, autre favori d’Edouard. Charles suivait cette politique de tous les rois, de semer la discorde chez ses voisins ; il encourage sa sœur à lever l’étendard contre son mari. Isabelle se prépare aussitôt à la guerre ; elle marie son fils à la fille du comte de Hainaut, repasse en Angleterre, et se joint à main armée aux ennemis de son époux. Son amant, Mortimer, était avec elle à la tête de ses troupes, tandis que le roi fuyait avec son favori Spencer.

La reine fait pendre, à Bristol, le père du favori, âgé de 90 ans. Elle punit ensuite du même supplice le favori lui-même, tombé dans ses mains. Le roi, abandonné, fugitif dans son royaume, est pris, conduit à Londres, insulté par le peuple, enfermé dans la Tour, jugé par le parlement, et déposé par un jugement solennel. C’est le premier exemple d’un roi d’Angleterre déposé par l’autorité du parlement. Le prince de Galles, qui fut depuis le célèbre Edouard III, fut couronné, et son père mourut en prison d’un fer chaud que des scélérats lui enfoncèrent dans les entrailles, à travers un tuyau de corne.

Le ciel ne laissa pas ce roi malheureux sans vengeance. Mortimer, favori de la reine, fut décapité en 1329 ; et Isabelle mourut enfermée au château de Risin, après avoir pleuré pendant vingt-huit ans ses infortunes, plus que ses faiblesse et ses barbaries.

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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