Successeur de Saint-Jules, ce pape monta sur le trône pontifical, le 22 mai 352. Ses actes offrirent un bizarre mélange de courage et de faiblesse. Les querelles suscitées par l’hérésie d’Arius étaient encore dans toute leur activité. Rien de plus noble, de plus généreux que la fermeté avec laquelle Libère résista à l’empereur Constance (355), qui le pressait de souscrire à la condamnation d’Athanase, fidèle défenseur de la foi de Nicée.
Mais deux ans plus tard, fatigué d’un exil à Bérée, en Thrace, pour obtenir son rappel il se soumit à l’arianisme, et signa la première formule de Sirmium. La chute de Libère a toujours servi d’argument contre l’infaillibilité des papes, telle qu’elle a été soutenue par quelques ultramontains.
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