Les faits dont se compose le règne de ce monarque appartiennent beaucoup plus à l’histoire de sa première femme et à celle de ses ministres qu’à la sienne propre : nous n’en dirons que peu de chose ici. Né le 12 janvier 1751, appelé au trône de Naples dès l’année 1759 par l’avènement de Charles III, son père, à la couronne d’Espagne, il subit de grandes et terribles vicissitudes ; mais toujours comme une victime résignée ; toujours en se soumettant à l’action des événements, sans jamais leur en imprimer aucune. Napoléon le dépouilla successivement de ses états, et le réduisit à régner en Sicile. C’est de là que le fit sortir la grande révolution de 1814. Son retour à Naples fut signalé par des supplices. En 1890, Ferdinand se prêtait d’assez bonne grâce à l’insurrection de ses peuples, lorsqu’il fut mandé au congrès de Laybach, pour y apprendre la volonté des rois. L’occupation momentanée de son royaume fut décidée, et quelques mois après les Autrichiens le ramenèrent dans sa capitale. Des liens étroits unissaient Ferdinand à la maison de France : en 1809 le duc d’Orléans épousa sa fille, la princesse Marie-Amélie, et en 1816 un hymen fut conclu entre sa petite-fille, la princesse Caroline-Ferdinande-Louise, et l’infortuné duc de Berri.
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