Pour désigner un mari que sa femme gouverne
Il y une allusion à un symbole dans cette locution proverbiale que Chassan, dans sa Symbolique du droit, a expliquée en ces termes : « Grégoire de Tours, Vie des Pères, ch. XX, et Ducange au mot Calceamenta, disent que le fiancé présentait ou faisait présenter un soulier, ordinairement le sien, à sa future épouse. Il paraît même, d’après Reyscher, qu’il l’en chaussait lui-même.
« En se déchaussant, il s’exposait à marcher d’un pas moins ferme, et se plaçait ainsi dans une condition inférieure vis-à-vis de sa fiancée ; en mettant lui-même le soulier au pied de sa fiancée, il s’humiliait devant elle. De là vient que, pour désigner un mari que sa femme gouverne, on dit encore aujourd’hui en France qu’il est sous la pantoufle de sa femme.
« De là le mot de Grimm, qui enseigne (Poésie in Recht.) que la pantoufle est encore un symbole fort usité de la puissance qu’exerce la femme sur son mari. »
Copyright © LA FRANCE PITTORESQUE
Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.