C’est parler tantôt pour, tantôt contre une personne ou une chose ; en dire tantôt du bien, tantôt du mal, suivant les circonstances et les dispositions de ceux à qui l’on parle
Plutarque, dans son Traité du premier froid, ch. VII, rapporte cette expression qu’il explique en disant, d’après Aristote, que quand on souffle la bouche ouverte, on exhale un air intérieur qui est chaud, et que quand on souffle les lèvres serrées, on ne fait que pousser l’air extérieur qui est froid.
On connaît l’apologue où figure un satyre qui, voyant un villageois souffler tour à tour dans ses doigts pour les réchauffer et sur son potage pour le refroidir, s’écrie : « Je n’aurai jamais amitié ni accointance avec un homme qui d’une même bouche souffle le chaud et le froid. » Cet apologue n’a pas été l’origine, mais l’application de l’expression proverbiale, qui remonte à la plus haute antiquité.
« Si vous soufflez l’étincelle, il en sortira un feu ardent ; si vous crachez dessus, elle s’éteindra ; et c’est la bouche qui fait l’un et l’autre. » (Ecclésiastique, ch. II, v. 14.)
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