Désigne un homme dont la plaisanterie passe les convenances
Autrefois, à Rouen, les Célestins n’étaient exempts de payer l’entrée de leur boisson qu’à condition qu’un de leurs frères précéderait la première charrette, et ferait un saut devant la maison du gouverneur. Un jour un de ces moines ayant paru à la tête des charrettes, plus gaillard que n’avait été aucun de ses confrères, le gouverneur ne put s’empêcher de dire : « Voila un plaisant Célestin. »
Le second titre de l’Histoire du monastère et couvent des pères Célestins de Paris (1634) porte, et avec raison : Antiquitez, prérogatives et privilèges, etc. Aucun couvent de Paris n’avait autant de privilèges que celui des Célestins. « Enrichis par tant de bienfaits , dit Dulaure dans son Histoire de Paris (tome II), les Célestins virent bientôt l’abondance régner dans leur couvent.
Insigne et blason de l’ordre des Célestins |
|
« Leur nom obtint une singulière célébrité ; quand on voulait rabaisser l’orgueil d’un sot, on employait cette expression proverbiale : Voilà un plaisant Célestin ! Sans doute que ces religieux, fiers de la protection des rois, avaient, par de fréquentes preuves de leur orgueil, fait naître ce proverbe. »
Cette interprétation a plus de vraisemblance que la première.
Copyright © LA FRANCE PITTORESQUE
Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.