A l’époque des barbares, Calonna vit déjà des épisodes marquants. Une vieille charte de l’abbaye du Ronceray rapporte que le comte d’Anjou, Isambert, aurait repoussé en ces lieux une attaque des Sarrasins venus d’Espagne. La localité reste prospère sous la domination mérovingienne, comme le prouve les deux pièces de monnaie en or trouvées en 1883 près de l’église de Saint-Maurille.
En revanche, la venue des Normands, en 853, sonne le glas des années paisibles. Comme de nombreuses communes, Chalonnes subit les pillages et les massacres. La population, pour se protéger, creuse de nombreux souterrains.
Durant les guerres de Religion, la ville se laisse aller au calvinisme, bien qu’elle soit la propriété de l’évêque d’Angers. Quelques régiments catholiques parcourent les bords de la Loire, dégageant les abbayes de Bourgueil, Saint-Florent, Beaufort, Chalonnes, etc. Cela n’empêche pas Condé d’être dans la commune étudiée en 1565.
Mlle Chollet décrit, non sans émotion, les épreuves imposées aux habitants : ils « souffrirent non seulement des luttes entre catholiques et protestants, mais encore des pillards. Ceux-ci étaient nombreux : voleurs, malandrins, estaffiers, torcheurs de rottes, désolèrent toute la région et même la province. Les chefs étaient traqués, condamnés et exécutés. Les bandes de gueux se multipliaient, leurs désordres redoublaient. (...) La vie était bien dure pour les pauvres Chalonnais. »
Lors de la réunion des députés des paroisses des cinq sénéchaussées d’Anjou, le 9 mars 1789, une grosse question est abordée : l’exclusion éventuelle de l’assemblée des officiers des justices seigneuriales...
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