Passionné par l’histoire en général et celle de Doué-la-Fontaine en particulier, Henri Prud’homme a effectué un travail considérable d’abord sur la ville elle-même (œuvres du colonel Picard et du marquis de Geoffre...), puis dans les ouvrages des historiens de l’Anjou (Célestin Port, Jean Bodin...), ainsi que dans les revues et les journaux du Maine-et-Loire, les archives locales et départementales, avant de rédiger cette monographie qui en est la synthèse claire et inspirée. Après avoir évoqué d’entrée la formation géologique du terroir (terrains primaires, secondaires et tertiaires), puis l’habitat préhistorique (« à l’orée d’une forêt immense... fontaine inépuisable... sous-sol facile à creuser ») et l’arrivée en ces lieux des Ligures et des Celtes, il retrace l’histoire de Doué (Doadum), depuis l’époque gauloise (la tribu des Ambiliates), jusqu’à la période contemporaine (vers 1950), en passant, entre autres, par l’ère gallo-romaine - après la défaite de Dumnac devant Fabius (52 avant J.-C.) - et le temps des Mérovingiens et des Carolingiens.
Lors des invasions normandes (IXe siècle), Doué servit de refuge aux populations riveraines de la Loire grâce à ses caves profondes : c’est là que s’abritèrent les moines de Cunaud. Le premier donjon fut édifié pour faire face à ce genre de danger, mais c’est plus tard que fut érigé le château fort (Castrum Doadus), sans doute au début du XIe siècle (cité en 1035). Les seigneurs de l’époque féodale furent les Raynaud (mentionnés en 950) et les Geldwin...
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