ÉTRICHÉ (Petite notice historique sur), paroisse et commune

Pour bien des prêtres de la fin du XIXe siècle, écrire une monographie sur l’histoire de leur paroisse apparaissait à la fois comme un acte de foi et comme un devoir. L’abbé Dessais, lui, auteur de cet ouvrage sur Étriché, était, de surcroît, profondément attaché à ce village, où il avait exercé les fonctions de vicaire à partir de l’année 1885. Aussi sa Petite Notice historique, « autographiée par J. Marchand », possède-t-elle un charme particulier. Les informations y foisonnent depuis « l’antiquité de la paroisse » jusqu’au bilan des activités locales en 1895 (blé, pommes, noix exportées à Paris et en Angleterre, vins blancs « très estimés »), en passant par le découpage du territoire (possessions des seigneurs de Juvardeil et du Plessis-Chivré...) ou par la période révolutionnaire fertile en événements de toute sorte : refus de la Constitution civile du clergé par le prieur Lepin et son vicaire Doguereau qui leur vaut d’être internés, perquisitions, sacrements donnés la nuit...

Naturellement, l’histoire de la commune y trouve aussi sa place, le premier acte de l’officier public Taupier se trouvant être, le 10 novembre 1792, le constat de décès de la petite Jeanne Bouvier, âgée de quatre ans et le dernier maire recensé se nommant Baudrier, en fonctions depuis 1870. Tous les faits essentiels, intra-muros, de ce siècle sont consignés (présence des Prussiens en 1815 au Patis, construction d’une route en 1843 entre Angers et Sablé, passant par Briollay, Étriché et Morannes, épidémie de choléra...