LA FRANCE PITTORESQUE
SAINT-JEAN-DE-LUZ
historique et pittoresque
(par Léonce Goyetche)
Publié le vendredi 18 avril 2014, par Redaction
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Cédée aux chanoines de la cathédrale de Bayonne, la seigneurie fut mentionnée dès le XIIe dans les titres et ses habitants bénéficiaient de nombreuses libéralités sous la suzeraineté anglaise. Après la soumission de la Guienne à la couronne de France, en 1451, Charles VII assura aux populations annexées leurs avantages antérieurs.

C’est ainsi que Saint-Jean-de-Luz, port principal de la marine vasco-labourdine, demeura une ville franche et libre jusqu’au XVIIIe siècle. Ses pêcheurs (des pionniers) firent sa renommée et sa richesse avec la pêche à la morue. Elle eut beaucoup à souffrir de sa position frontalière avec les Espagnols qui, la considérant comme un « nid redoutable de corsaires », se vengèrent des attaques sur mer en brûlant la ville, notamment en 1542 et en juillet 1558. Après la terreur vécue sous la persécution des prétendus sorciers du Labourd, le calme revient avec Henri IV. On envisage alors la construction (terminée en 1621) d’un vaste port et du bassin de Socoa, gage de prospérité et de renom en France comme à l’étranger sous Louis XIII, époque bénie pour la pêche à la baleine et la construction de vaisseaux de guerre.

La ville compte alors onze quartiers et environ 12 000 âmes. Saint-Jean-de-Luz aura la chance d’accueillir Louis XIV pour la célébration de son mariage avec l’infante d’Espagne, le 9 juin 1660 (date historique), en conclusion du traité des Pyrénées. Sous l’administration de Colbert, la ville connaît l’apogée de sa vie maritime et la richesse de ses armateurs, comme Jean Perits de Haraneder. La première attaque de la mer mentionnée dans les registres remonte un peu avant 1675 ; elle sera suivie de nombreuses catastrophes naturelles. Les tempêtes se succèdent, détruisant les maisons et interrompant l’activité...

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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