SAINT-JEAN-PIED-DE-PORT en Navarre

Certains historiens locaux ont la grâce : sans doute les lieux qu’ils évoquent dans leur ouvrage, comme ici Saint-Jean-Pied-de-Port et son canton, y sont-ils pour beaucoup, mais ils nous donnent littéralement à goûter la saveur de leur terroir. C’est le cas de Gil Reicher qui fut élevée « à l’ombre des montagnes navarraises » et qui, illustrations à l’appui, nous propose ici un panorama historique et touristique de sa terre natale, la Basse-Navarre et plus particulièrement de Saint-Jean, « une très ancienne ville », entourée de montagnes, « qui vous appellent, vous attirent, vous préparent cent excursions, les une faciles, comme celles de l’Arradoy ou du Jarra, d’autres, âpres et rudes, comme celles d’Archilondo et d’Occabé ou du col d’Arnousteguy ». Sans oublier la cité elle-même avec ses vieilles maisons et ses villas neuves, ses remparts percés de portes massives, et pourtant élégantes, au centre d’un réseau chantant (les Nives) et parfumé (la menthe, le cresson, les saponaires roses).

Mais l’auteur ne se perd pas pour autant dans les charmes de ce site exceptionnel : elle recense aussi avec précision les routes et chemins d’hier et d’aujourd’hui, ainsi que les sentiers, ponts, cours d’eau, pentes, vallées, que l’on a empruntés ou traversés au fil des siècles : Charlemagne, le prince Fortunio, la superbe suite de Mgr Bertrand, les troupes de Don Alphonse, Catherine de Navarre et son époux, Jean, vicomte de Tartas et tant d’autres, soldats et pèlerins de toutes races et de tous pays, troupe...