Après la mort d’Albert d’Autriche, le trône resta vacant durant sept mois. Philippe le Bel, roi de France, et son frère, Charles de Valois, se mirent au nombre des prétendants à la couronne impériale.
Mais les princes d’Allemagne, craignant de se donner un maître, firent tomber leur voix sur un seigneur dont la puissance était presque nulle, et qui ne s’était pas même rangé parmi les compétiteurs.
Par sa justice et par la protection qu’il accordait au commerce, Henri, comte de Luxembourg, faisait fleurir ses faibles possessions situées dans les Ardennes.
Son élection fut remarquable, en ce que, pour la première fois, les six électeurs, qui, du consentement tacite des autres princes, s’étaient substitués aux états de l’Empire, usèrent de la prérogative de nommer seuls l’empereur. Ces six électeurs, auxquels on en devait adjoindre un septième dans le cas de partage, et dont par la suite le nombre fut porté à neuf, étaient les archevêques de Mayence, de Trêves et de Cologne, le comte palatin de la maison de Bavière, le duc de Saxe de la maison d’Ascanie, le marquis de Brandebourg de la même maison.
Ce fut le comte palatin qui, en vertu du pouvoir que lui avaient conféré les autres électeurs, proclama Henri roi des Romains, futur empereur, protecteur de l’Eglise romaine et universelle, et défenseur des veuves et des orphelins.
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