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13 avril 1771 : lit de justice, où le parlement de Paris est cassé

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13 avril 1771 : lit de justice,
où le parlement de Paris est cassé
Publié / Mis à jour le vendredi 12 avril 2013, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 1 mn
 

Ce fut le dernier et le plus mémorable lit de justice tenu sous le règne de Louis XV. Le chancelier Maupeou lut trois édits : le premier de cassation de l’ancien parlement — le désordre de l’administration des finances, joint aux troubles de la bulle Unigenitus, avaient établi, depuis l‘an 1750, une lutte opiniâtre entre le roi et le parlement — ; le second, de cassation de la cour des aides, et le dernier, de transfusion du grand-conseil en nouveau parlement. Le roi termina la séance par un petit discours qui finissait par ces mots : Je ne changerai jamais. Il prononça le mot jamais avec force.

Les princes du sang ne se trouvèrent pas à la séance, non plus que la plus grande partie des ducs et pairs, qui avaient protesté contre cette infraction aux lois constitutives de la monarchie. Le duc de Nivernais, un des protestants, ayant été rencontré par madame du Barry, un peu après le lit de justice : « Monsieur le duc, lui dit la favorite, il faut espérer que vous vous départirez de votre opposition, car vous l’avez entendu ; le roi a dit qu’il ne changerait JAMAIS. — Oui, madame, répondit le duc, mais il vous regardait. »

Le nouveau tribunal, abandonné de presque tous les suppôts de l’ancien, se trouva sans avocats, sans procureurs, sans plaideurs ; en butte à la dérision, aux facéties, aux pamphlets, il était encore foudroyé par les parlements de provinces, qui déclaraient d’avance nuls tous les actes émanés de lui. Toutes ces contradictions n’ébranlèrent pas de Maupeou ; il savait que l’autorité qui persévère, qui sait employer à propos les caresses et les menaces, les récompenses et les châtiments, est sûre de triompher dans un pays dont il connaissait parfaitement la bassesse, l’avilissement et la corruption.

Il fit plus dans cette occasion que n’avait osé se promettre, en pareil cas, le Régent, qui disait avoir le pouvoir de faire taire les avocats, mais non celui de les faire parler. Le chancelier en vint à bout ; il fit jouer tant de ressorts, que d’anciens magistrats se mêlèrent à ces intrus qu’ils avaient anathématisés ; et le nouveau tribunal se trouva bientôt garni d’orateurs diserts, et de causes curieuses et intéressantes, qui attirèrent un auditoire aussi nombreux qu’aux jours les plus brillants de l’ancien palais.

On sait que Louis XVI, à son avènement au trône, rétablit l’ancien parlement.

 
 
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